Cette pièce textile est l’aboutissement d’une année d’interrogations. Elle résout et matérialise en elle-même les différentes problématiques soulevées. La limite entre visible et invisible, montré et caché, intérieur et extérieur, le corps et la peau et la volonté de transgression des frontières.
Je questionne la limite corporelle. Je crée une longue pièce de tissu sur laquelle je viens broder ou ajouter à la fois des parties du dedans et du dehors du corps. Ici la pièce de tissu s’apparente à la peau elle-même, à ce qu’elle est et ce qu’elle cache. C’est la mémoire extraire du corps. Une double peau qui peut venir à la fois couvrir et exhiber le corps lui-même. Tour à tour sculpture textile, robe, manteau, demeure, elle symbolise cette limite. Limite de la peau, mémoire du vivant et nouvel espace à habiter. Chacun mêle son corps à cette autre peau et fait l’expérience sensible de l’enveloppement pour mieux s’inventer un nouveau corps.